Ouvrages

Piège à embâcles

Un piège à embâcles est un dispositif conçu pour capturer et retenir les débris flottants, tels que des branches et des troncs d'arbres, qui peuvent obstruer les ouvrages présents dans le lit d'un cours d'eau (ponts, busages de ruisseaux). Ces pièges sont généralement installés en amont de ces ouvrages hydrauliques pour prévenir les obstructions et les inondations. Ils permettent de localiser les embâcles dans des zones de faible vulnérabilité et de faciliter leur retrait régulier.

Piège à sédiments

Un piège à sédiments est un système conçu pour retenir et accumuler les éléments fins (sables, vase) transportés par l'eau lors de crues. Il peut prendre la forme d'un bassin. Le piège à sédiments agit comme un système de décantation réduisant ainsi l'envasement des réseaux et des ouvrages dans le lit des cours d’eau. Ils permettent également de fixer les matériaux en amont de zones à enjeu tout en facilitant leur traitement (retrait mécanique).

Plage de dépôt

Une plage de dépôt est un système conçu pour retenir et accumuler les éléments grossiers (galets, pierres) transportés par l'eau lors de crues. On parle alors de transport solide. Il prend généralement la forme d’une plage entrainant une perte de charge du cours d’eau et le dépôt des matériaux charriés. Ces ouvrages permettent de fixer les matériaux en amont de zones à enjeu (pont, usage) tout en facilitant leur traitement (retrait mécanique).

Ces ouvrages n’ont pas d’impact direct sur la gestion des crues et des niveaux d’eau. Ils ne répondent donc pas aux obligations réglementaires fixées par la loi aux ouvrages de gestion de crues (barrage écrêteur, digues), mais font tout de même l’objet, à leur création, de déclarations préalables de travaux au titre de la loi sur l’eau et doivent prendre en compte de nombreux paramètres à leur création (taille du bassin versant, hydrologie, densité et caractérisation du couvert végétal, caractérisation du transport solide potentiel, dimension des ouvrages à protéger) afin d’assurer une efficacité optimale.

La période de création de ces aménagements s’étend des années 90 à 2010. Portés par différents maitres d’ouvrages, ils ont soit été créés à titre préventif (communes d’Accous et Urdos) soit pour répondre à d’importants évènements hydrauliques ayant entraîné des dégâts (Lourdios-Ichère et Lanne-En-Barétous). Ces pièges ont été mis en place dans des contextes particuliers et entraînent de fortes attentes des communes et des habitants.

Sur le territoire, la technique employée est toujours la même : la mise en place d’IPN placés à la verticale, parfois sur 2 rangées en quinconce. Ces IPN sont soit bétonnés directement dans le lit du cours d’eau soit enchâssés dans des buses bétonnées et calés en pied par des madriers en bois, afin de faciliter le démontage pour l’entretien.

L’ensemble de ces ouvrages est suivi annuellement par le SMGOAO, et 12 d’entre eux font l’objet d’interventions régulières.